mardi 27 février 2018

LA RUE ETAIT SA MAISON



Il avait prit son chien dans ses bras

Afin qu'il ne prenne pas froid
La rue était sa maison
Son chien son seul compagnon


Tous les jours assis sur le trottoir
Il faisait la manche sans honte
Avec la monnaie tous les soirs
Il achetait à manger sans acompte
Il partageait avec son chien
Le peu qu'il pouvait récolter
Il pensait toujours au lendemain
Aux gens et à leur générosité
Chaque jour pour lui était un combat
Il supportait les regards méprisants
De ceux qui ne comprennent pas
Qu'un chien pouvait être attachant
Il avait pris son chien sous son manteau
Pour le protéger d'une nuit hivernale
Emmitouflé tous deux dans ses oripeaux
Il s'est réveillé, entouré d'un linceul virginal
Ce matin là par un froid glacial
Son chien comme à l'habitude
N'a pas bougé en aboiements jovials
Il était décédé dans la sérénitude
Il l'avait serré si fort
Bien caché sous son vieux manteau
Qu'il ne semblait pas être mort
Et là, il le pleurait à gros sanglots
   @K.S.A - 27-02-18 - 40-19
ISBN - 978-2-9546750

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