Elles
étaient trois
Trois
âmes en souffrance
Bien
plus faibles que l'on croit
Comme
suspendues en instance
Elle
est partie la première
En
ce début du mois de mars
Et
pas bien loin derrière
Il
a suivit tel un comparse
La
maladie les a emporté
Sans
aucuns ménagements
Tous
deux n'avaient pas bravé
La
mort dans leur comportement
Le
troisième a bientôt suivit
Sans
jamais même le vouloir
Rien
pourtant ne l'a asservit
Lui
qui n'avait pas peur du noir
En
ce mois de mai de printemps
Loin
de sa natale Martinique
La
maladie a pris le temps
De
le faire sombrer comme le Titanic
La
mort ne prévient personne
Elle
arrive quand il est l'heure
Tel
l'animal qu'on aiguillonne
Elle
entraîne dans les profondeurs
Comme
celle du fond des abysses
Son
âme est retournée sur son île
Ne
portant aucun préjudice
D'un
amour aussi tenu qu'un fil
Difficile
pour nous tous
De
penser qu'il est le troisième
Qui
est parti sans avoir la frousse
Chantons
pour eux un requiem
Pour
le repos de leurs âmes
Qui
ont trouvé enfin la sérénité
La
mort est venue sans un blâme
Et
les a emporté pour l'éternité
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KSA - 27.05.16 - 38-02
ISBN
- 978-2-96750